Dans le grand boulevard du vieux chêne, une petite aux grands yeux bleus et aux beaux cheveux noirs appelaient les passants :

- S'il vous plaît ? S'il vous plaît ?!

Son petit chat était coincé à une bonne hauteur du vieux chêne. La petite fille savait grimper aux arbres ; mais celui-ci était bien trop haut, et en tant que combattante, elle savait très bien quand il y avait du danger. Peut-être un passant aurait pu se demander comment le chat était arrivé en haut ? C'était simple ! Ce chat était en fait un petit chaton tout noir du nom de "Karlos" et surtout extrêmement joueur... c'est en essayant d'attraper un bel oiseau très appétissant qu'il s'est vu au trois quart de l'arbre en un rien de temps. Il était donc sur la branche la plus basse (qui se situait déjà à une bonne dizaine de mètres du sol, étant donné que l'arbre est gigantesque) et il miaulait d'arrache pied comme si on le torturait.
Cela faisait d'ailleurs paniquer la petite en plus de la rendre triste pour son petit protégé qu'elle adorait.

- S'il vous plaît ! S'il vous plaît !!

Cela faisait au moins cinq minute qu'elle paniquait et elle commençait vraiment à en avoir marre ! Les seules personnes qui passaient, étaient des bourgeoises de grand renom qui l'ignorèrent totalement ou des petites servantes qui suivaient les bourgeoises en baissant la tête, des paniers de linge ou de pommes dans les mains. C'est vrai que ce quartier était riche... mais quand même être riche, ça n'empêchait pas d'avoir un coeur ? Parfois aussi, il passait quelques montres, à ce moment là, Laya courait se cacher derrière un buisson, même si elle aurait pu les battre puisque c'étaient des monstres de bas rang, et Karlos arrêtaient ses miaulements pour un temps, sentant la tension de sa maîtresse.

- S'IL VOUS PLAÎT !! VEUILLEZ SECOURIR MON CHATON !!

Et la petite s'effondra en larmes.

Grey venait de se réveiller, enfin il ne savait pas si il venait de dormir mais la dernière chose dont il se souvenait était qu'il se faisait manger par un alligator, se retrouvait donc dans ce décor était très étrange ; petit village infesté de petites maisonnettes de couleur plutôt triste. Cela semblait être d'ailleurs la fin du village car la route se prolongeait au loin sur une immense prairie aux couleurs chatoyantes. Ne sachant toujours pas où il se trouvait, Grey s'avança vers des passants qui passaient par là (c'était les seuls à des kilomètres à la ronde) pour leur demander où il se trouvait:

-Excusez moi Madame, pourriez-vous me renseigner sur le nom de cette endroit?

La dame l'ignora et continua son chemin comme si elle ne l'avait jamais entendu ni aperçu.  
Quelle politesse, j’espère que tous les gens d'ici ne sont pas comme ça.

Il décida de se diriger vers la sortie du village ne voyant aucune utilité à se diriger de l'autre côté. La route était longue et sinueuse, elle était parsemées de petits cailloux bien polis. L'herbe qui bordait la route était tout d'abord courtes et agréables à voir, mais elle prit vite en hauteur et devint épaisse et touffue. L’atmosphère était lourde des fois, quelque fois un monstre se trouvait sur la route, Grey qui n'avait jamais vu ça et ne savait pas si c'était dangereux profitai du volume de l'herbe pour si cachait dedans le temps que la créature passe. Une dizaine de pas plus loin, il aperçut une fillette pleurant à chaudes larmes. En face d'elle se dressait un arbre gigantesque et à une de ses branches se trouvait un chat qui miaulait de désespoir.

-Euh besoin d'aide?

Grey n'était pas très sûr de lui, il ne savait pas comment la fillette pourrait réagir. C'est vrai ça se voyait quoi qu'elle avait besoin d'aide! Quelle question stupide il venait de poser. Mais de toute façon il n'avait rien d'autres à faire donc qu'il l'ai fait ou pas cela n'aurait (pratiquement) rien changer.

- Euh besoin d'aide ?

Laya se tourna vers l'inconnu qui venait de l'aborder. Il était grand et mince, torse nu avec des yeux rouges et une assurance qui flanquait la frousse. Elle frissonna imperceptiblement. Sa pâleur, et ses dents pointues que dévoilaient son sourire étaient tout de même plutôt effrayantes.
Sa question était moins effrayante, elle avait beau être polie, elle était même un peu bête sur les bords. Ça se voyait, quand même, qu'elle avait besoin d'aide ! Néanmoins, elle ne le fit pas remarquer.

- Oui, mon petit Karlos est monté sur l'arbre et il n'arrive plus à redescendre. Vous pourriez pas m'aider s'il vous plaît.

Elle réussit à finir sa tirade entrecoupée de sanglots. Elle n'observa pas la réaction du jeune homme, préférant se cacher la tête dans les mains, jetant des coups d'oeil de tant à autre à son Karlos qui restait perché sur son arbre tel le corbeau, mais bien plus horrifié. Son pelage gris avait l'air d'être ternis. Et son petit visage de beau chaton avait l'air terriblement triste. Laya voulait que le monsieur se dépêche d'aller chercher son petit animal avant qu'elle n'explose de tristesse. Elle avait déjà perdu pas mal d'amour propre à pleurer comme n'importe qu'elle petite fille alors qu'elle avait la ceinture noire de karaté ! Elle se détestait encore plus à penser ça.

- S'il vous plaît, monsieur ! J'aimerais vraiment que vous grimpiez chercher mon chaton. Et je vous promets que je vous donnerais tout mon argent de poche de ce mois ce qui revient à 10 Oseilles ! C'est quand même une belle somme, non ? Je suis sûre que vous pourrez vous acheter un super cadeau ou à votre petite copine ou je sais pas... mais s'il vous plaît, ayez pitié de moi et de mon pauvre Karlos ! J'ai si peur qu'il meurt ! Sauvez-le ! S'il-vous-plaît !

- Oui, mon petit Karlos est monté sur l'arbre et il n'arrive plus à redescendre. Vous pourriez pas m'aider s'il vous plaît?

En entendant la réponse quelque peut idiote de la petite fille, Grey se sentit moins seule, mais en même temps comment peut-on répondre normalement à une question aussi idiote? Il était donc tout à fait normal qu'elle explique la fait de cette manière. Elle sanglota ensuite pendant un petit moment puis reprit en assistant encore plus:

- S'il vous plaît, monsieur ! J'aimerais vraiment que vous grimpiez chercher mon chaton. Et je vous promets que je vous donnerais tout mon argent de poche de ce mois ce qui revient à 10 Oseilles ! C'est quand même une belle somme, non ? Je suis sûre que vous pourrez vous acheter un super cadeau ou à votre petite copine ou je sais pas... mais s'il vous plaît, ayez pitié de moi et de mon pauvre Karlos ! J'ai si peur qu'il meurt ! Sauvez-le ! S'il-vous-plaît !

Comment pouvait-t-il refuser d'aider une petite fille si mignonne et si malheureuse, surtout que la récompense était intéressante ; elle avait parlé d'"Oseilles" mais en faisant un lien direct avec "argent de poche" c'était logiquement la monnaie de cet étrange monde. Il prit un air assuré:

-Ne pleure plus fillette, je vais le sauver ton chaton!

Grey commença d'abord par essayer d'escalader l'arbre, sans succès. Il réessaya une deuxième fois, une troisième et puis s'arrêta se trouvant ridicule. Il essaya ensuite d'appeler le chat par son prénom l'ayant entendu dire par la fillette.

-Karlos!! Karlos!!! KARLOS!!!

Cela n'y changea rien, le petit chat restait immobile à miauler à la mort et la petite fille sanglotait toujours autant. Grey s'en voulait affreusement, il promettait à un enfant de lui ramener son chat et au bout du compte il en est incapable. Il baissa la tête et aperçut son reflet dans une flaque de larmes. Son aspect ne ressemblait en rien à celui qu'il avait avant son réveil. Il avait des oreilles pointues et des dents acérées. Et soudain, une paires d'ailes poussa dans son dos. Grey poussa un cri de douleur. Elles étaient gigantesques, elles couvraient bien deux fois le corps de Grey, elles se mirent à battrent puis se fit soulevait Grey jusqu'au niveau de la branche où se trouvait Karlos. Le minet sauta dans ses bras et Grey se reposa doucement au sol laissant le chat s'échapper et retrouver les bras de sa maîtresse.

- Ne pleure plus fillette, je vais le sauver ton chaton !

D'abord, l'espoir intense qu'elle ressentit à ce moment là transfigura son visage en un demi sourire suppliant. Elle le vit s'approcher de l'arbre. Persuadée qu'il allait s'envoler récupérer Karlos (car on voyait bien qu'il avait le dos du vol avec les deux cicatrices ouvertes et parallèles dans son dos !), elle trouva ce mouvement bizarre ; mais s'abstint de le dire. Puis elle le vit essayer d'escalader l'arbre, elle crut halluciner. Les tranches dans sont dos, pour les ailes, ce sont des fausses ? Elle se disait qu'elle n'aurait pas dû lui demander de l'aider, qu'il était vraiment trop bizarre... Ou alors peut-être que ses ailes ne lui permettaient que de planer ? Il essaya encore d'escalader l'arbre, mais il retombait à chaque fois comme une vulgaire bouse de vache. Ensuite, il essaya d'appeler le chat :

- Karlos !! Karlos !!! KARLOS !!!

Elle souffla, agacée, plus à elle-même qu'à son sauveur ridicule :

- J'ai déjà essayé, ça !

Le résultat était prévisible : le chat miaulait toujours autant et restait perché sur l'arbre. Laya se remit à sangloter, se disant que c'était à présent fichu, ce gars-là n'était capable de rien ! Puis d'une façon totalement inattendu, la tête baissée, il fit pousser ces magnifiques ailes de plumes noires. Laya sentit son cœur se gonfler. Bah voilà ! pensa-t-elle. Il commença à s'envoler difficilement vers le petit chaton. Karlos sauta dans les bras de son héro et l'inconnu reposa doucement le petit chaton au sol. Karlos courra se réfugier dans les bras de Laya qui pleurant encore, le serra fort dans cette étreinte débordant d'amour.

- Mon petit Karlos !

Lorsqu'elle se fut calmée et qu'elle reposa le chaton au sol, elle regarda le sauveur qui était resté là à regarder les retrouvailles et lui fit :

- Merci beaucoup monsieur ! Tenez, la récompense que je vous ai promise.

Et elle lui tendit une petite main tremblante qui déposa 10 petites pièces d'or dans la main de l'étranger.

- Puis-je savoir votre nom ? Je dirais à mes amies que vous avez sauver mon petit chaton. J'aurais aimer avoir votre don vous savez ? Il est vraiment génial ! Mais bon, sachez que de connaître l'ennemi est toujours un avantage. Donc si un jour on est adversaire, et je parle de joute amicale... eh bien vous ne connaîtrez pas mon don !

Et elle eut un sourire de faux vieux sage qui croyait tout savoir. Uniquement parce qu'elle avait comprit qu'il était nouveau et qu'elle était contente d'en savoir plus que lui.

- Mon petit Karlos !

Grey admirait sans dire un mot les touchantes retrouvailles de la fillette et du chaton, il ne savait comment il avait réussit à faire sortir des ailes de son dos ni comment il avait fait pour faire en sorte qu'elles l'aide à s'envoler jusqu'en haut de l'arbre.

- Puis-je savoir votre nom ? Je dirais à mes amies que vous avez sauver mon petit chaton. J'aurais aimer avoir votre don vous savez ? Il est vraiment génial ! Mais bon, sachez que de connaître l'ennemi est toujours un avantage. Donc si un jour on est adversaire, et je parle de joute amicale... eh bien vous ne connaîtrez pas mon don !

Grey ne savait que penser, et surtout que répondre! Elle lui avait d'abord demander son nom, ça il pouvait le donner sans la moindre difficulté. Ensuite il remarqua qu'elle parlait de ses amies. C'est donc qu'elle avait connaissait bien ce monde pour avoir fait des rencontres. Et parla après d'un don. Qu'est ce que cela pouvait bien être? Surement ses ailes vu que voler n'est pas commun. D'après elle, ce "don" était génial. Pour finir elle parla de "joute amicale". Sans doute qu'on utilisait ses dons pour se battre et se défendre, ce qui expliquait parfaitement qu'on puise croiser des monstres.
Il se décida enfin à répondre trouvant que son temps d'hésitation n'était devenu que trop long.

-Eh bien, je m'appelle Grey. Grey Liney (il n'était plus tellement sûr de son nom). Et pour tout dire je viens d'arriver dans ce monde il y a peine quinze minutes et je ne sais pas comment, mon dernier souvenir était que je servais d’amuse-gueule à un alligator. Je voudrais bien te combattre "amicalement" prochainement si tu acceptes de tout m'expliquer vu que tu as l'air de bien connaitre cet univers. Et sinon merci pour les pièces.

Il espérait que la fille accepte de l'aider car sinon il risquait vraiment d'y laisser sa peau cette fois-ci.

Il répondit après un bon moment d'hésitation que Laya n'interrompit pas par impatience.

- Eh bien, je m'appelle Grey. Grey Liney (il n'était plus tellement sûr de son nom). Et pour tout dire je viens d'arriver dans ce monde il y a peine quinze minutes et je ne sais pas comment, mon dernier souvenir était que je servais d’amuse-gueule à un alligator.

Ça expliquait tout, le fait qu'il soit nouveau ! Son manque d'assurance dans ce lieu qui lui devait être totalement inconnu, sa découverte de tout à l'heure, en fait, il ne savait pas ce qu'était le don, il venait juste d'arrivée. Laya pensa à tout ce qu'elle allait devoir lui expliquer. Il avait été chanceux de tomber sur elle, l'inconnu ! S'il était tombé sur un malhonnête ou sur un monstre, il aurait eu beaucoup de mal à s'en sortir.

- Je voudrais bien te combattre "amicalement" prochainement si tu acceptes de tout m'expliquer vu que tu as l'air de bien connaitre cet univers. Et sinon merci pour les pièces.

Laya eut l'air de réfléchir à la meilleure tactique à adopter, elle a toujours été très méthodique, très stratégique. Toujours à tout calculer !

- J'ai un autre marché à te proposer. Je t'explique tout ce qu'il y a à savoir sur ce monde, et ça risque de durer un moment, et ensuite on se bat. Si tu perds, je récupère mon argent de poche, si tu gagnes, tu le gardes. Ça te va ?

Avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir ou de répondre, elle enchaîna :

- C'est très dangereux d'avancer en terrain inconnu, si tu tombes sur une mauvaise personne, tu peux avoir une mauvaise surprise et perdre ta deuxième vie. Là, tu risques uniquement de perdre 10 Oseilles et de gagner de précieux renseignements ! Selon moi, le choix est vite fait !

Et elle eut un gentil sourire, sincère.

Grey avait répondu dans un discours plutôt long, comme elle venait de le faire avant lui, il était donc normal qu'elle prenne un certain temps avant de dire sa prochaine phrase.

- J'ai un autre marché à te proposer. Je t'explique tout ce qu'il y a à savoir sur ce monde, et ça risque de durer un moment, et ensuite on se bat. Si tu perds, je récupère mon argent de poche, si tu gagnes, tu le gardes. Ça te va ?

La petite avait le sens des affaires. Elle avait sûrement proposer les 10 Oseilles la première fois car elle ne pensait probablement pas que Grey était en fait un nouveau venu de ce monde, mais maintenant qu'elle le savait elle n'allait pas faire la fine bouche. Il était plus que probable que Grey perde le combat même si elle lui expliquait tout ce qu'elle connaissait. Le mieux était d'accepter et de voir la suite se produire, il y devait bien y avoir d'autres nouveau qui pourraient lui servir d'acolyte pendant un moment.

- C'est très dangereux d'avancer en terrain inconnu, si tu tombes sur une mauvaise personne, tu peux avoir une mauvaise surprise et perdre ta deuxième vie. Là, tu risques uniquement de perdre 10 Oseilles et de gagner de précieux renseignements ! Selon moi, le choix est vite fait !

Après avoir entendu ça, seul un idiot aurait refuser. Grey fut donc ce qui semblait le plus logique même si l'idée de perdre les 10 Oseilles qu'il venait d'avoir l'attrister un peu.

-C'est d'accord j'accepte de te défier juste après les longues explications que tu as à me fournir. Donc, si tu le veux bien commençons les explications.

Il fit un sourire en coin heureux de savoir qu'il allait s'en sortir. Surtout que cette vie semblait être beaucoup plus fascinante que son ancienne.

Il eut l'air de réfléchir, puis lâcha :

- C'est d'accord j'accepte de te défier juste après les longues explications que tu as à me fournir. Donc, si tu le veux bien commençons les explications.

Grey eut un drôle de sourire en coin, l'air content de lui.

- Très bien ! lâcha la petite. Commençons par le commencement : Si tu es ici, c'est parce que t'es mort ! Lyadell est un monde séparé en cinq cercles, nous sommes dans le cinquième et notre but est d'arriver au paradis en passant par tout les cercles, le quatrième, le troisième, le deuxième et le premier. Je n'en sais pas grand chose du deuxième et du premier cercle, mais je peux te dire qu'ils ne sont pas du tout comme les autres. Ceux qui en viennent ne veulent rien dire. C'est étrange. Moi je suis arrivée au troisième cercle mais je reviens souvent au cinquième parce que on gagne plus facilement de l'argent pour mieux s'équiper et réussir à combattre les durs bêtes qu'il y a là-bas.

Elle venait de tout enchaîner et du reprendre son souffle :

- Pour passer d'un cercle à l'autre, c'est les Seigneurs qui décident si t'en est capable. Je crois qu'il juge sur la bravoure ou sur le nombre de combats que t'as fais, peut-être au nombre d'Oseilles que t'as gagné au total ou encore peut-être encore grâce à l'expérience que tu t'es faite sur Lyadell, bref j'en sais rien, en fait.

Elle s'interrompit pour réfléchir, les yeux rivés sur le sol, puis secoua la tête en ayant l'air de revenir à elle :

- Voilà, donc ça, c'est le principe de base.
Ici, la vie est à peu près normale, sauf que l'électricité est moins courante, du coup les ordinateurs, les portables, Internet, la télévision et tout ça bah y en a pas. Tu verras quelques ampoules mais c'est tout, la plupart achète plutôt des lanternes, c'est moins cher. Ou même des bougies ! Y en a même qui enferment des lucioles, mais moi j'aime pas mettre les animaux en cage, même les insectes. Je trouve ça trop cruel !

Elle s'arrêta avec un sourire :

- Sinon, tu veux savoir quoi d'autre ?

La petite déballait son texte à une vitesse inimaginable:

- Très bien ! lâcha la petite. Commençons par le commencement : Si tu es ici, c'est parce que t'es mort ! Lyadell est un monde séparé en cinq cercles, nous sommes dans le cinquième et notre but est d'arriver au paradis en passant par tout les cercles, le quatrième, le troisième, le deuxième et le premier. Je n'en sais pas grand chose du deuxième et du premier cercle, mais je peux te dire qu'ils ne sont pas du tout comme les autres. Ceux qui en viennent ne veulent rien dire. C'est étrange. Moi je suis arrivée au troisième cercle mais je reviens souvent au cinquième parce que on gagne plus facilement de l'argent pour mieux s'équiper et réussir à combattre les durs bêtes qu'il y a là-bas.

Elle prit une grande bouffée d'air, Grey se demandait comment elle avait fait pour ne pas avoir pu respirer avant. Même lui qui arrivait à tenir plutôt longtemps en apnée savait qu'il n'aurait pas pu faire ça. Elle reprit:

- Pour passer d'un cercle à l'autre, c'est les Seigneurs qui décident si t'en est capable. Je crois qu'il juge sur la bravoure ou sur le nombre de combats que t'as fais, peut-être au nombre d'Oseilles que t'as gagné au total ou encore peut-être encore grâce à l'expérience que tu t'es faite sur Lyadell, bref j'en sais rien, en fait.

Elle s'interrompit un instant, Grey cru qu'elle avait fini mais elle reparla:

- Voilà, donc ça, c'est le principe de base.
Ici, la vie est à peu près normale, sauf que l'électricité est moins courante, du coup les ordinateurs, les portables, Internet, la télévision et tout ça bah y en a pas. Tu verras quelques ampoules mais c'est tout, la plupart achète plutôt des lanternes, c'est moins cher. Ou même des bougies ! Y en a même qui enferment des lucioles, mais moi j'aime pas mettre les animaux en cage, même les insectes. Je trouve ça trop cruel !

Elle s’arrêta avec un sourire. Grey eut un un petit frisson.

- Sinon, tu veux savoir quoi d'autre ?

Enfin, il allait pouvoir parler, ce n'est pas qu'il était spécialement bavard mais il n'aimait pas rester trop longtemps sans parler.

Eh bien, je crois que tu m'as tout dit. Non? Donc si tu le veux bien on peut commencer le combat. Il y a des règles spécifiques ou tout est permis? Enfin bref, assez parlé.

Il s'étira un grand coup et adressa un clin d’œil amical à la petite fille.